sleepy hallow

 

 

Synopsis

   

En 1799, Ichabod Crane est envoyé à Sleepy Hollow, en Nouvelle Angleterre, pour enquêter sur une série de meurtres. Des corps sont retrouvés décapités, les têtes demeurant introuvables. Effrayée, la population accuse un légendaire cavalier, lui-même victime d'une décollation, et qui, vengeur, serait revenu d'entre les morts. S'accrochant au bon bout de la raison, notre précurseur de Rouletabille découvrira cependant que la réalité n'est pas toujours logique, et que les monstres peuvent se dissimuler sous les apparences les plus plaisantes.

Source : Allociné

 

Critique

  Vidéo

Le réalisateur renoue avec l'univers gothique, baroque et décalé qu'il a ciselé, au long de sa carrière, dans l'imaginaire collectif et poursuit son exploration des grands thèmes de la culture populaire. Tim Burton revisite, cette fois, le cinéma d'épouvante. Si l'inspiration de ce nouvel opus Burtonien prend ses racines dans un conte anglo-saxon du siècle dernier, La légende Sleepy Hollow de Washington Irving, son adaptation est totalement personnelle et originale. Même si la scénarisation a subit l'imagination fertile d'Andrew Kevin Walker (qui a déjà sévit sur Seven, The Game, Event Horizon et qui travaille actuellement sur les projets de La planète des singes et Rendez-vous avec Rama), l'histoire semble avoir été aspirée puis intégrée par le réalisateur californien pour venir compléter les bribes de son univers et s'inscrire dans le prolongement de l'étrange noël de M. Jack. Burton souligne et matérialise la présence surnaturelle, maléfique, par l'intermédiaire d'un épais brouillard qui recouvre les cieux d'une impénétrable toile, raccourcit les horizons, restreint les capacités visuelles, appesantit l'atmosphère et donne au récit une colorisation à dominante gothique. Il faut dire qu'il s'en donne à cœur joie dans le registre visions effrayantes et décapitations en série. À ce titre, l'arbre maléfique, passage entre deux mondes, d'où le cavalier démon jaillit, est une totale réussite. À ses côté et sur le plan musical, on retrouve un des ses compagnons de route, Danny Elfman qui, une fois de plus, impose une partition des plus envoûtante. Les effets spéciaux et créatures sont l'œuvre de Kevin Yagher, à l'origine du projet, dont le travail de grimage sur le spectre vengeur est tout à fait remarquable. Exercice de style, fantastiquement effrayant Sleepy Hollow n'est pas exempt d'humour, heureusement pour nous, mais Tim Burton le distille parcimonieusement, utilisant savamment le jeu de johnny Depp, souvent en décalage avec l'horreur de la situation, pour ponctuer les scènes les plus éprouvantes et nous permettre de reprendre souffle et esprit. Du grand Burton qui signe, une nouvelle fois, un des événements cinématographiques de l'année.

Source : http://sfstory.free.fr/films/sleepyhollowcrit.html