Synopsis |
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L'histoire à la fois drôle et poignante d'Edward Bloom, un père débordant d'imagination, et de son fils William. Ce dernier retourne au domicile familial après l'avoir quitté longtemps auparavant, pour être au chevet de son père, atteint d'un cancer. Il souhaite mieux le connaître et découvrir ses secrets avant qu'il ne soit trop tard. L'aventure débutera lorsque William tentera de discerner le vrai du faux dans les propos de son père mourant. Source : Allociné |
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Critique |
Vidéo | |
Avec Big Fish, Burton signe pour la première fois un film où l'on a parfaitement conscience de l'artificialité du fantastique, mais où l'on possède encore la force de croire à ses vérités. Pour la première fois, on affronte la mort, même par des chemins de traverse. Hier encore les abandonnés avaient la vie éternelle, seuls dans leur château; aujourd'hui on se rassemble autour de la chair qui se flétrit, du corps immobile, même si celui-ci tente toujours de danser par l'esprit. Rarement Burton aura livré un film si riche émotionnellement, sans le masque de la farce ( Mars Attacks! ), de l'hommage ( Sleepy Hollow,) ou du macabre rigolard ( Beetlejuice, L'Etrange Noël de Mr Jack,). En allant de l'avant, en signant, malgré tous ses efforts, un film plus mûr que ses juvéniles oeuvres de l'autre siècle, Tim Burton se retrouve, pas seulement dénudé, mais plus proche de sa jeunesse. Chez cet enfant solitaire, Vincent, qui se rêvait Price, qui confondait fantasme et réalité, avec ce doute final: les ombres n'ont-elles pas remporté leur rencontre face au jeune garçon démuni, dos au sol? , Big Fish, mène le même combat, avec cette soif qui pourra faire tiquer (final trop gras et badinage en pré connu) ainsi qu'un effort pour renverser la vapeur: même dans la pâleur de la mort, dans les derniers couloirs blancs des hôpitaux, il y a une porte de sortie où il est possible de faire triompher la lumière artificielle sur les ténèbres. Alors Burton en abuse, habille ses siamoises de paillettes vermeilles, fait clignoter son Spectre comme un mini Las Vegas, dore la terre de toutes ses jonquilles, fait de son cirque un lieu scintillant visible du ciel. Burton économise le mouvement, soigne son art de la vignette et son art du conte. Il aura rarement autant livré de lui en un film, provoquant une émulation chez ses acteurs, tous parfaits. Tim Burton est revenu, pêche miraculeuse dans le sac. Qui sait quels mystères s'y cachent encore, gigotant dans un souffle qui ne semble pas vouloir s'achever. par Nicolas Bardot Source : http://www.strange-movies.com/critique-beetlejuice.html |